J’ai déjà parlé maintes et maintes fois de ce groupe sur le blog, j’en suis consciente. Mais à chaque fois sous un angle différent, à un âge différent. Bon, d’accord, la dernière fois c’était… il y a deux mois ? Si je ne me trompe pas. Je parlais de la sortie de leur dernier album.

Bref, si j’écris ce soir ici, c’est pour vous conter la magnifique histoire d’un soir passée à la Halle Tony Garnier.

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Il était 17h quand j’ai enfin quitté mon cocon Lyonnais. Enfin, mon lit quoi. J’ai pris deux trams  différents, je me sentais, entre les fines gouttes de pluie, déambuler dans des rues que je connais à peine. C’était agréable, et en même temps pas tellement. La tram est passé devant Jean Macé, devant Perrache, Confluences, puis le Musée et s’est enfin arrêté à deux pas de ce grand monument. Je vous avais habitué à Vienne pour Thirty Seconds to Mars, et des trois heures passée sous la folie caniculaire de juillet dernier. Et là, 17h15, devant la Halle Tony Garnier, vingt ou peut être trente personnes faisaient la queue. Je vous le dis, ça change de la file de quatre kilomètres pour Indochine il y a trois ans. Surprise j’étais, mais pas déçu. Ceci signifiait que je pourrais choisir ma place. Il est 18h et mes acolytes sautent par dessus les barrières pour entrer avec moi (Oui, on est comme ça. Oui on s’en tamponne le coquillard, on est des rebelles de la société).

On est entré dans la Halle, et on nous a armé d’un bracelet avec la petite parole :

≠ Et qu’on se noie dans les nuits fauves ≠

L’entrée avait été aménagé en une sorte de petit village de fête foraine. Des néons, des inscriptions et des stands étaient éclairés de toutes les couleurs. Vous voyez dans cette adaptation de Pinocchio (une sorte de film/marionnette avec une baleine qui fait peur à la fin) quand il arrive dans la fête foraine, où il n’y a que des enfants ? Mais si, vous vous souvenez, juste après il se fait transformer en âne. Enfin, tout ça pour dire que le décor est un peu semblable : simple, rétro et familier.

Et puis, on est entré dans la salle. Et puis, et puis. Un petit mètre carré nous attendait… Devant la fosse ! A peine engloutis un sandwich Franprix qu’on était déjà en place. À 19h30, il y avait 5000 personnes, gradins sur les côtés, gradins au fond, la fosse, puis nous.

Ont commencé en première partie, GRAND BLANC. Un chanteur armé d’une voix à la Gainsbourg, quoique la coiffure plus Gainsbarre, chantait avec une blonde déchenillée. Entourés de pleins d’autres musiciens, ils ont commencé par Degré zéro. À mon goût, une musique plus pétillante et rock en concert qu’en stéréo. Mais elle n’en restait pas pour le moins captivante. Wow, j’aime les concerts. S’en est suivi Les Gordon, un gars qui mixait en haut d’une tour quand on installait le matos de Fauve. Pour dire vrai, je n’écoute pas ce genre de musique. Mais là. Même à l’heure où j’écris ces lignes, j’ai Matisse qui joue dans ma playlist. C’était envoûtant, des mélodies de guitare qui se répétaient, glissaient et slalomaient entre le tempo, des notes de piano, des voix. Un mélange qui nous a fait traverser la demie heure à grande vitesse.

Et là, les grands. On avait déjà bien été impatienté. Finalement, ils sont arrivés et ont explosé sur scène avec Sous les Arcades. Il étaient déchaînés et nous, fauves chantant « à la façon d’un chant de marin » des paroles qu’on connaissait par cœur. Je ne vous cache pas mon inquiétude avant le début du concert. Je jubilais à l’idée de les voir, mais aussi, j’avais peur. Peur parce que ce sont tellement des paroles fortes que j’étais inquiète de ce qu’elles donneraient hors stéréo. Et n’en soyez pas surpris, j’ai été gâtée. J’ai reçu dans mes oreilles bien au delà de mes espérances.  C’était bestial et du début à la fin, ils jetaient, emplissaient leurs chansons : tout était vécu avec intensité. Je me souviens de vous avoir cité quelques mots de Jared Leto pendant le concert de Vienne. Alors voici ce que le chanteur à dis au milieu d’une chanson : « Allez les gars on bouge la tête, les jambes, les bras ! On s’en bat les couilles, on est en famille ! »

La Halle Tony Garnier était leur première grande salle. De la chance ou alors est-ce vraiment leur marque de fabrique : il déborde de simplicité et d’authenticité.

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On est sorti vers 23h, les pieds pas encore tout à fait à terre. J’ai repris mes deux trams, repassée devant le Musée, Confluences, Perrache et Jean Macé. Et la tête emplie d’étoiles, j’ai fermé les yeux.

2 réflexions sur “Les Nuits Fauves à Lyon

  1. Jai aussi vu fauve à rock en seine, c’était tellement génial, toute cette énergie. J’ai ailleurs aussi vu thirty seconds to mars, comme c’est étrange, enfin non mais j’ai pas l’habitude de voir des gens qui connaissent 🙂

    1. Oui c’est ça! Haha, on s’est peut être déjà croisés alors. Moi non plus, et ça me fait plaisir d’en voir de plus en plus ! 🙂

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